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L'antre du cinéphile

16 mai 2008

Schizophrenia

Schizophrenia

de Gerald Kargl

1983

Avec:

Erwin Leder, Rudolf Götz, Silvia Rabenreither, Edith Rosset

Inspiré de l'histoire vraie de Werner Kniesek

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Depuis les débuts du septième art le tueur en série s'est vu mangé à toutes les sauces dans les salles obscures.Parfois au détriment de scénarios indigents relatifs très souvent à de bien maigres budgets.Depuis une vingtaine d'années, les États-unis se sont fait une spécialité du genre.Et ces dernière années, comme si le genre s'essoufflait, voilà que les remakes pullulent, apportant une technique peut-être inaccessible il y a vingt ans mais qui aujourd'hui semble avoir pris le dessus sur une certaine originalité, un certain réalisme...En France, n'en parlons pas.Les rares incursions dans le genre se sont soldées très souvent par de retentissants échecs mêmes si ces derniers temps, certains cinéastes semblent enfin posséder assez de talent pour pouvoir s'engouffrer dans la brèche.

Co
mbien se pâment d'admiration devant des films tels que "scream" et ses succédanés? Série de films qui en réalité n'ont d'original que le titre puisqu'ils ne sont qu'une resucée de classiques tels que "Halloween" et "vendredi 1
3".
Il est
clair que pour que le genre arrête de s'embourber dans des productions aux budgets monstrueux mais aux scénarios définitivement plats, la profession doit réviser ses classiques."Maniac", "Henry, portrait d'un tueur en série" mais surtout "

Schizophrenia" sont représentatifs d'un certain cima indépendant qui a su à lui seul prouver qu'il n'est pas besoin d'un budget conséquent pour pouvoir apporter sa pierre à l' édifice cimatographique.

Schizophrenia ou l'orphelin d'un genre qui a connu son apogée dans les années 70-80.Film autrichien de Gerald Kargle, réalisé en 1983, il nous montre l'horreur dans toute sa "splendeur".Le cinéaste, dont ce film fut la seule réalisation, a pensé son film, réfléchit certainement chaque scène, chaque plan.Contrairement à beaucoup d'autres films sur le sujet, ce dernier invite le spectateur à pénétrer l'âme du tueur.D'ailleurs, le film est exsangue de tout dialogue.Seul un monologue, en voix-off, celle du tueur, nous aide à mieux "comprendre" ses agissements, ses motivations.Il partage avec nous ses fantasmes, ses peurs, son irrépressible besoin de tuer qu'un long séjour en asile (conséquent aux meurtres de ses parents) suivi d'un autre en prison (14 ans pour l'assassinat d'une vieille femme) n'ont pas réussi à réfréner...

L
'histoire est basée sur un fait divers véridique, celui de Werner Kniesek , autrichien de son etat.Le film impressionne par cette sensation de malaise permanente que l'on ressent à chaque instant.On se retrouve assez vite "vampirisés", incapables de venir en aide à des personnages dont on connaît avant eux leur devenir.Le film commence par un travelling arrière sur l' établissement pénitentiaire dans lequel le tueur schizophrène purge sa peine et d'ailleurs, souvent dans ce film, les mouvements de caméras joueront un rôle important dans le malaise ressenti et dont le point culminant atteindra son apogée lors du dernier meurtre particulièrement abjecte.Autre point important dans le traitement du sujet, c'est son manque flagrant de second degré.Tout ici est à prendre au premier degré, l'humour n'ayant pas sa place dans l'univers torturé du meurtrier.Un univers que la bande originale, composée par Klaus Schulze, rends encore plus oppressant.Au delà des meurtres sanglants, réalistes, presque insupportables à regarder, c'est l'ambiance générale, morbide et étouffante qui marque les esprits.Et que dire de l'acteur principal qui campe le rôle d'un schizophrène plus vrai que nature.........

Oubl
iez les "scream" et consorts, et plongez-vous dans le monde halluciné, sombre et paranoïaque de

Schizophrenia..

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